Lorsqu'une personne souffre d'une dépression ou de troubles anxieux, les proches ne savent pas forcément comment réagir. C'est normal : tant que nous n'y sommes pas confrontés, il est difficile de se faire une idée de ce qu'il se passe dans leurs têtes.
Ne pas savoir quoi dire ou quoi faire lors de crises d'angoisse ou de pleurs, ce n'est pas grave. C'est difficile de se mettre dans la peau de l'autre. Il y a toutefois des phrases à absolument éviter.
Vouloir réconforter est une belle initiative. Mais dire, "pourquoi tu es anxieux ? La vie est tellement belle !" revient à dire "pourquoi tu fais de l'asthme ? Il y a tellement d'air !"
Voici un petit article récapitulatif de choses à dire ou non.
Celles-ci, trop entendues, qui ne font qu'empirer les sentiments de honte ou de culpabilité :
- "Il y a la guerre dans le monde, certains meurent de faim et toi, tu oses encore te plaindre."
- " Regarde, il y en a qui ont vécu pire que toi et ils vont bien, eux !"
- "Pourquoi tu es dans cet état ? Tu as tout pour être heureux.se !"
- "Tu as choisi d'être dans cette situation, tu peux choisir d'en sortir."
- "Moi quand je stresse, je bois une tisane. Tu devrais essayer !"
- "Allez, souris, la vie est belle !"
Il y a tellement d’autres moyens d’aider cette personne et dire plus simplement :
- « Je suis là, je te soutiens. »
- « Nous sommes ensemble dans cette situation, tu n’es pas seul.e. »
- "C’est ok de ne pas aller bien, il n’y aucune honte à avoir. »
- « Tu n’es pas faible, tu as juste été trop fort.e trop longtemps. »
Ou tout bêtement :
« Comment puis-je t’aider ? »
Lorsque vous vous retrouvés démunis et en souffrance de voir cette personne en souffrance, vous pouvez :
- Vous renseigner sur la dépression et/ou l’anxiété ainsi que les causes et les conséquences.
- Proposer de faire des tâches, sans insister et avec consentement (lessive, courses, préparation de repas, administratif etc.)
- Prendre rendez-vous pour elle avec un spécialiste et l’accompagner jusqu’en salle d’attente.
- Ne pas vous en vouloir de ne pas tout comprendre et de ne pas savoir comment réagir.
- Être patient et se souvenir que votre proche ne contrôle ni ses pensées, ni ses symptômes.
Être simplement être une épaule sur laquelle la personne peut se poser et une oreille qui saura l’écouter.
Surtout, prenez soin de vous, faites-vous aider : parlez-en à un proche, un médecin ou bien un thérapeute. Votre rôle, uniquement si vous l’accepter, est d’aider, pas de soigner.
Je vous invite à partager vos connaissances, que vous soyez patients, professionnels ou visiteur. C'est en discutant que l'on apprend, ne jamais l'oublier !
A bientôt pour la prochaine question!
